Le lieu : cette rencontre s’est déroulée à l’école Anatole France à Vaux-en-Velin.
La journée a été répartie en 3 temps, avec un fil conducteur autour de l’expression orale et écrite.
Nous avions une invitée : Katrien Nijs, enseignante de néerlandais dans une école Freinet francophone de Bruxelles.
Programme :
9h30 accueil
10h Quoi de neuf ? Présentation des personnes et de la journée
+ présentation de l’ICEM et du GD69 (si présence de nouveaux, nouvelles)
10h30-12h Temps 1
Les présentations d’objets apportés par les élèves.
Comment les organise-t-on ?
Comment s’y prendre pour s’appuyer sur ces apports pour des apprentissages de savoirs et de savoirs-faire appropriables par le groupe-classe et en lien avec les disciplines scolaires ?
Mise en pratique avec deux présentations par les participants.
Présentation de la recherche CIPES/ATD quart monde dans laquelle l’ICEM est impliquée à Lyon avec l’école Albert Camus à Villeurbanne, et de la pratique de "musée de classe" observée à l’école Bonneveine à Marseille.
12h-13h repas coopératif
13h-14h30 Temps 2
Les cercles de contes
Présentation du principe des cercles de contes de Susy Plathiel
Mise en pratique d’un cercle de contes
Échanges sur la mise en place en classe et les adaptations éventuelles en fonction de l’âge des élèves.
Ressources pour les cercles de conte :
- http://www.franceculture.fr/emissions/sur-les-docks-14-15/prelude-au-salon-du-livre-23-les-histoires-de-suzy-platiel-plaidoyer
- http://videotheque.cnrs.fr/doc=4095
Quelques notes au sujet des cercles de contes (Jean G.)
· Conter rend l’enfant responsable : l’adulte le laisse aller dans l’élaboration de son récit et dans l’apprentissage de l’écoute de son auditoire. Il apprend à adapter son discours en fonction des réactions, corporelles notamment, des autres. C’est un retour que les écrans ne peuvent faire et face auxquels ils sont dans un rapport de soumission face à celui/celle qui parle et qui ne fait pas attention à lui/elle.
· L’enfant demande à raconter quand le rituel du cercle de contes s’est installé. Le désir de conter vient tout seul sans qu’il soit imposé en voyant le plaisir qu’a l’adulte à conter et à partager.
· Le cercle de contes est très ritualisé pour que les enfants s’y sentent en sécurité. Il faut une régularité dans le temps (1x/sem), un régularité dans l’espace (adulte et enfants à la même hauteur), être en cerche (forme de partage), une phrase d’entrée et de sortie.
· Un travail sur l’écoute et la solidarité se fait au fur et à mesure des cercles. Chaque élève est en situation d’aider celui/celle qui se lance, cela créé une situation d’écoute active parce que tous connaissent l’histoire. On ne laisse pas, au début, un élève raconter une histoire non connue des autres.
· Il se peut que des enfants ne raconteront jamais en classe mais ils raconteront peut être en dehors de l’école, en famille, à leur doudou…
· Les enfants prennent du plaisir dans la répétition, dans l’apprentissage à mémoriser, à connaitre la suite, à pouvoir anticiper, à raconter sans être en difficulté.
· Le développement du langage se fait à l’oral en priorité. Il s’est appauvri parce qu’on se concentre sur l’écrit. Avec le conte, on respecte le niveau de langue de la personne et c’est une vraie activité d’exercice de la parole, c’est une façon de l’enseigner sans l’enseigner explicitement.
· Les enfants apprennent le lien cause/conséquence et le schéma narratif seuls. Ils construisent un savoir en le vivant en le ressentant.
· Développement du langage et développement du lien avec l’autre avec un plaisir partagé qui est la motivation principale de l’humain parce que nous sommes des êtres sociaux.
· Les contes ont une vocation à farie réfléchir mais ils n’ont pas une visée moralisatrice sinon ils perdront ce qui les rend intemporels.
14h30-15h pause infos sur l’icem, calendrier de l’année...
15h-16h30 : Temps 3
"Trocs de trucs" autour de l’orthographe et le lexique en lien avec l’expression des élèves
L’enthousiasme orthographique (Sébastien)
Le cahier de travail personnel et d’expression en langue seconde (Katrien)
16h30-17h Bilan de la journée
Qu’est-ce que je veux garder de cette journée ?
· Envie de se lancer avec le cercle de contes (x 3).
· A partir d’un objet ordinaire, on peut faire émerger des réflexions sortant de l’ordinaire.
· Le tri par catégorie des objets lors du Quoi de neuf.
· Réorganisation de l’Emploi du temps pour faire de la place à des sujets discutés lors de cette journée (quoi de neuf, présentations, cercle de contes).
· Des sujets traités aujourd’hui repriorisent certaines activités ou disciplines mis parfois de côté dans la pratique.
· Diversité des manières de faire une même activité comme le Quoi de neuf.
· Plaisir à écouter l’expérience de l’approche d’une langue seconde dans un autre pays.
· La présence d’une collègue belge à apporté une autre dimension à nos échanges.
· En immersion dans une langue étrangère les élèves les plus en difficulté accèdent à un statut d’égalité dans le groupe.
Remarques, critiques sur l’organisation de la journée
· Agréable reprise en douceur après le repas avec le cercle de contes.
· Échange d’expériences vivantes réveillant des questions, ouvrant sur d’autres sujets de réflexion.
· Attention à la gestion du temps, peut-être difficile en raison d’un emploi du temps chargé.
· Expliciter plus précisément les modalités de prise de parole en début de réunion.
· L’équilibre gestion du temps et prise de parole est difficile mais garder la possiblité de réagir à chaud est important.
· L’après-midi, manque de vision du temps prévu sur les différentes interventions.
. Du côté des animateurs de la journée volonté de faire une place pour des apports ( techniques, recherches, expérimentations...) tout en permettant le partage des expériences de tous et toutes.